D Day
D Day
« D Day », c'est ce qu'on a appelé en français le « Jour J », le jour du grand débarquement en Normandie...
Je n'y étais pas, vous vous en doutez. J'ai bien vu « Il faut sauver le soldat Rhéaume Ryan » et tiré sur tout ce qui ressemblait de près ou de loin à un Allemand dans Medal of Honor, mais là s'arrêtait ma connaissance du sujet.
Jusqu'à l'été dernier.
Un après-midi au cimetière américain de Colleville, surplombant tout juste une plage ou des milliers de soldats ont trouvé la mort en cherchant la liberté (celle des autres), a donné une autre dimension à ce D Day me précédant de 25 ans. Une dimension toute linéaire, toute blanche, toute alignée. Celle de ces milliers de croix, chacune couvrant un corps, portant un nom et indiquant un âge, disposées à perte de vue à la mémoire de morts plus jeunes que moi. Grmpf. :(
L'effet de la visite a tout de même été modéré: malgré le poids des morts et la concrétisation d'une abstraction pour la plupart des Nord-Américains, celle de la guerre, les Johnson et Taylor des épitaphes m'ont moins secoué que s'ils avaient été des Tremblay et des... Beaudet. Patriotisme débile ou attachement naturel?
D Day, prise 2
« D Day », c'est aussi le jour D, comme dans Déménagement. C'était il y a presque un mois.
L'appartement que j'occupais depuis près d'un an était, il faut bien le dire, superbe, enviable et... hors de prix. Doté de plafonds hauts, de moulures, de foyers et d'un indéniable cachet d'antan, bourré de détails de goût et situé dans un quartier prout-prout (voir la section voisin), il avait l'avantage d'être semi-meublé mais le désavantage d'être exigu et, surtout, éloigné des quartiers vivants, du Lizard Lounge et du Frog & Rosbif.
Mon nouveau cadre, toujours aussi hors de prix, corrige toutefois le relatif isolement du précédent: en plein centre de Paris, la nouvelle Casa IANB trône au coeur d'un quartier piéton, jeune et animé. Sise rue Montorgueil, elle partage cette dernière avec quatre boucheries, une poissonnerie, quatre ou cinq épiceries, quatre caves à vin, trois pharmacies et un nombre incalculable de cafés, de restaurants, et de visages sympathiques.
Je dois bien le dire, j'ai en quelque sorte reproduit mon cadre de vie de la rue Saint-Jean, mais à Paris. On ne se refait pas... :)
Reste à attendre avec patience les meubles, voguant en ce moment même sur les eaux glacées de l'Atlantique nord... du moins je l'espère!
jeudi 13 février 2003