La chronique de l’expatrié
La chronique de l’expatrié
L'appartement
Après avoir une seconde fois affronté le très suédois et indéniablement bleu-et-jaune méga-magasin de meubles en cartron (notez le R supplémentaire pour me rappeler mes racines désormais lointaines), je dois concéder que mon très cher et trop bourgeois appartement du 8ème commence à ressembler à un semblant d'imitation d'évocation de chez-soi.
Pas mon chez-soi à moi, mais un chez-soi quand même. Je déménagerai plus tard, quand j'en aurai le temps...
En attendant, ne me reste en fait qu'à remplir le frigo et à faire brancher le câble et Internet, deux missions en pratique impossibles compte tenu de, respectivement:
a) l'inexistence d'un marché d'alimentation ouvert après les heures de travail dans mon quartier.
b) la suprême et indécrottable imbécilité de l'unique compagnie de câblodistribution de mon quartier. Je vous avais promis de vous en parler une fois calmé, d'ailleurs... Hé bien vous allez devoir patienter encore un moment, mais ne vous inquiétez pas, je songe en ce moment à une thérapie à la "cri primal" ou à la "je vide une mitraillette dans un McDo (MacDo!)" pour retrouver mon précieux équilibre et mon flegme ô combien légendaire.
Paris selon...
Stéphan Rouleau: « C'est bon dans 'yeule! »
(À propos du foie gras, des moëlleux au chocolat, de la crème brûlée...)
L'affriolante Geneviève: « Quoi?!? 20 euros?!? Hein?!? »
(En réaction au prix d'entrée dans une discothèque parisienne.)
Stéphane David: « C'est vraiment beau, mais ça sent la pisse. »
(Sans commentaire. Bravo Stéphane.) :)))
Mention spéciale
Mention spéciale à Stéphan Rouleau pour avoir obtenu un « Qu'est-ce que j'en sais, moi? N'avez qu'à r'garder vous-même! » d'une employée d'épicerie, pour avoir demandé s'ils avaient des poivrons jaunes.
Mention très spéciale
Mention très spéciale à Stéphan Rouleau pour avoir résisté à la tentation d'encastrer l'employée d'épicerie en question dans un rayon réfrigéré ou un tiroir-caisse en hurlant « Pis toé, kesse tu vois, là, ma grosse sacrament?!? ».
Quand les T et les C se confondent
À Paris, ville de plaisirs, d'excès, de beauté et de doux parfums (voir "Paris selon...", ci-dessus), les trottoirs sont des crottoirs. Dyslexie? Défaut d'élocution? Lapsus? Chrétiennerie?
Nenni. Réalité canine.
Les Parisiens ont des chiens. Pas des beauuuuux chiens comme Sam, non. Pas des superbes bêtes aux yeux pétillants et au bonheur visqueux mais sincère, non. Pas des masses d'amour benêt et inconditionnel au pelage soyeux et invitant, non.
Des p'tits maudits roquets. Des grogneux. Des moppes. Des toupets sur pattes. Des rats angora. Des pantoufles. Bref, de la chair à souffleuse ou à tondeuse, c'est selon™.
Et ils chient. Partout. Partout de chez Partout, et particulièrement sur les trottoirs. Autant de jolis cadeaux bruns, marron, noisette, beiges, taupe, kaki, terre de sienne, terra cota, orange brûlée même, parfois durs et secs mais généralement d'un caractère plus souple et moulant, leur permettant de bien s'incruster à la semelle, voire de la déborder pour atteindre le cuir, le bas de pantalon, le genou ou le visage, c'est selon™.
OK! OK! Soyons honnête, la situation s'est beaucoup améliorée depuis quelques années et le Maire actuel a récemment mis de l'avant une campagne de sensibilisation, mais je me prends quand même 0.75 cadeau par semaine en moyenne, depuis mon arrivée.
Au menu cette semaine
Lisbonne, mardi et mercredi. Gageons que ça ressemble à Prague. ;)
(Note: ce message a été écrit lundi dernier et je ne peux que l'envoyer maintenant. Je vous reparlerai de Lisbonne sous peu...)
vendredi 22 mars 2002